Et bon voyage !
lundi 27 mai 2013
mercredi 8 mai 2013
Les dérivants - Performance artistique
Bonjour à tous,
Les dérivants
Performance sur la pointe de l’Île barbe – dans le cadre des Extra! Nuits Sonores
Le mercredi 8 Mai 2013 à 20h30
Brigitte Amarger ; Camille Courier de Méré ; Lili Bel ; Marianne Afsar Soltani Azad ; Mathilde Mestrallet ;
Mirella Rosner ; Nadya Bertaux ; Ramsà ; Annemarie Vesco ; Caroline Kennerson ; Ernesto Timor ;
Fantino Romy ; Gea Casolaro ; Nadine Lahoz-Quilez ; Laura Ben Haïba ; Laure JM Girard ; Laurence Cathala ;
Elise Sorin et Gaëlle Retiere ; Marion Brusley ; Serge Mouraret ; Sylviane Masson ; Sylvie Sauvageon ;
Valère Mouchet ; Anne Marie Jeannou ; Cesar Ramiro ; Evelyne Postic ; Françoise Saur ; Olivier Alibert ;
Céline Tuloup ; Jérôme Borel ; Laetitia Lorre ; Marguerite Noirel ; Martine Mougin ; Ampoule theatre ;
Zoe Benoit ; Catherine Van den Steen ; Cecile Azoulay ; Cécile Brigand ; Jean Cerezal-Calizio ;
Claire Maugeais ; Vincent Debanne ; Donatien Garnier ; Eve Bonneau ; Julien Sirven; Juliette Parisot ;
Laurent Fievet ; Marc Molk ; Herve Ic ; Séverine Grenda ; Aurélie Roustan ; Franck Claudon ; Florian Bruno ;
Jürgen Schneider ; Amandine Zaïdi ; Cindy Lelaurin ; Johan Parent ; Claire Le Pape ; Katia Iraguy ;
Raphael Boissy ; Marc Lathuillière ; Alice Lapalu ; Lucja Ramotowski Brunet ; Matt Coco ; Jérémie Dauliac ;
Nelson Aires ; ; Jérôme Dupré La Tour
Je vous invite à découvrir Les dérivants, projet de Marc Lathuillière.
La performance consistait en la mise à
l’eau, au crépuscule, de plusieurs dizaines de bouteilles lumineuses
scellées, contenant des projets artistiques refusés lors de candidatures (dont un de mes projets).
Les dérivants
Performance sur la pointe de l’Île barbe – dans le cadre des Extra! Nuits Sonores
Le mercredi 8 Mai 2013 à 20h30
Avec
les projets de :
Brigitte Amarger ; Camille Courier de Méré ; Lili Bel ; Marianne Afsar Soltani Azad ; Mathilde Mestrallet ;
Mirella Rosner ; Nadya Bertaux ; Ramsà ; Annemarie Vesco ; Caroline Kennerson ; Ernesto Timor ;
Fantino Romy ; Gea Casolaro ; Nadine Lahoz-Quilez ; Laura Ben Haïba ; Laure JM Girard ; Laurence Cathala ;
Elise Sorin et Gaëlle Retiere ; Marion Brusley ; Serge Mouraret ; Sylviane Masson ; Sylvie Sauvageon ;
Valère Mouchet ; Anne Marie Jeannou ; Cesar Ramiro ; Evelyne Postic ; Françoise Saur ; Olivier Alibert ;
Céline Tuloup ; Jérôme Borel ; Laetitia Lorre ; Marguerite Noirel ; Martine Mougin ; Ampoule theatre ;
Zoe Benoit ; Catherine Van den Steen ; Cecile Azoulay ; Cécile Brigand ; Jean Cerezal-Calizio ;
Claire Maugeais ; Vincent Debanne ; Donatien Garnier ; Eve Bonneau ; Julien Sirven; Juliette Parisot ;
Laurent Fievet ; Marc Molk ; Herve Ic ; Séverine Grenda ; Aurélie Roustan ; Franck Claudon ; Florian Bruno ;
Jürgen Schneider ; Amandine Zaïdi ; Cindy Lelaurin ; Johan Parent ; Claire Le Pape ; Katia Iraguy ;
Raphael Boissy ; Marc Lathuillière ; Alice Lapalu ; Lucja Ramotowski Brunet ; Matt Coco ; Jérémie Dauliac ;
Nelson Aires ; ; Jérôme Dupré La Tour
> Le projet
Situation
publique et fédérative, Les dérivants consiste en la mise à l’eau, au
crépuscule, d’une soixantaine de bouteilles lumineuses scellées, contenant des
projets artistiques avortés. Elle fait écho à deux traditions lyonnaises : la
descente du beaujolais par la Saône, et la fête des lumières.
>
Concept
Réflexion
sur le travail de l’artiste, et sur celui du commissariat et de la médiation
culturelle, Les dérivants part d’un constat : pour beaucoup d’artistes
plasticiens aujourd’hui, la conception de projets, réponses à des appels à
candidatures, est devenue une activité à part entière. Devant la masse des
propositions, tous ne sont pas lus par les jurys, et encore moins sont retenus
et verront effectivement le jour. Ce mécanisme génère une importante production
artistique fantôme, condamnée à restée sur le papier, ou à être reformulée.
Pour
l’artiste, rédiger un projet et l’envoyer à son destinataire revient ainsi
souvent à confier une bouteille à la mer. Il s’ensuit un complexe travail de
deuil. Les dérivants se propose donc, par une poétique de l’eau, de la lumière
et du devenir, de prendre en compte cette production des limbes : de lui donner
une existence, tout en mettant en perspective la difficile question de la
sélection par une résidence, en l’occurrence L’attrape-couleurs.
>
Pratique et poétique
La
première étape est, avec l’équipe de L’attrape-couleurs, une plongée dans les
archives de la résidence, et des candidatures passées. Ce travail, réflexion
croisée d’un artiste et d’une institution sur la question du possible et du
réalisé, et qui passe par des reprises de contact avec les artistes ayant
candidaté, aboutit à la collecte, sur papier, de plusieurs dizaines de projets
non réalisés. Dans un second temps, un mailing plus large permet de collecter
auprès d’artistes des projets refusés au terme d’autres candidatures
(résidences, expositions, biennales, festivals…).
Ceux-ci
seront mis dans des bouteilles scellées, accompagnés d’une note sur le projet
et d’un numéro de série. Comme des balises, ces bouteilles porteront dans leur
goulot une diode lumineuse. Par ce geste de Marc Lathuillière, et le projet de
l’artiste qu’elle porte, la bouteille de récupération devient « Dérivante » :
une œuvre flottante.
Le
soir du 8 mai, dans le cadre du parcours Extra! des Nuits sonores, ces
bouteilles seront mises à l’eau dans la Saône, à la pointe de l’île Barbe.
D’abord maintenues ensemble par une nasse, elles seront ensuite lâchées dans le
flux de la rivière. Ce geste poétique instaure un possible : lumineuse, donc
repérable, la bouteille porteuse du projet sera probablement repêchée, ouverte,
et le projet lu. L’autre versant de cette hypothèse étant, en un geste de deuil
et d’oublie, l’abandon du projet à l’élément fluvial et, in fine, maritime : au
bain cosmique originel. Comme les semences des animaux aquatiques, répandues
dans l’eau, il s’agit bien là d’opposer au refus de l’artiste, ou à son
renoncement, un devenir.
La
dimension à la fois rituelle, poétique et éphémère des Dérivants justifie que
ce moment soit aussi celui d’une performance sonore et musicale.
>
Environnement
Seuls
des matériaux non toxiques pour l’environnement fluvial et maritime, et
biodégradables, seront utilisés : verre, piles salines, papier, sable.
Soigneusement
scellées, les bouteilles de récupération évoquent le recyclage. La lumière
qu’elles portent (durée de vie des piles : 10 jours) assure leur visibilité et
la probabilité d’un repêchage. Leur système de lest en sable permet une
flottaison à la verticale. Celle-ci les rend repérables comme porteuses de
message. Elle empêche également qu’elles se brisent contre ponts et bateaux.
Sur
conseil du SPAP (Syndicat français des fabricants de piles et d’accumulateurs)
et de l’organisme de recyclage Corépile, les piles employées sont salines –
conductivité à l’eau salée – et faites de deux métaux non lourds, non toxiques,
biodégradables par corrosion dans l’environnement aquatique : le zinc et le
carbone.
Lumineuses,
portant un message roulé et un numéro de série, flottant à la verticale, les «
Dérivantes » sont bien l’opposé de déchets : des œuvres flottantes, recyclables
par le fait d’être gratuitement offertes à ceux qui les repêcheront.
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